"Antony and the Johnsons"

Publié le par Chloé Chovin

Il importe peu de commencer par écouter le second album d’Antony and the Johnsons, I Am a Bird Now, plutôt que de débuter par le premier opus éponyme. L’important est d’en venir à le découvrir. Enfin dignement distribué en France, ce dernier n’a pas eu à l’époque le succès escompté. « Antony and the Johnsons » n’est pourtant pas moins bon que I Am a Bird Now. Pas meilleur non plus. Mais tout aussi indispensable. L’enregistrement date de 1998 et la voix d’Antony est déjà toute aussi porteuse d’émotions. Une créature fragile et majestueuse. Qu’on a d’ailleurs du mal à rapprocher de quelqu’un, tant Antony s’est affirmé comme un des rares talents singuliers du moment.

Inspirées par la musique classique, les orchestrations d’Antony And The Johnsons sont somptueuses. Grand fan de musique soul (Nina Simone, Otis Redding ou encore Donny Hathaway), le chanteur a su avec intelligence s’en imprégner, en la mêlant à ses propres sonorités. L’album regorge de morceaux splendides tels « Atrocities » ou encore « Blue angel ».

« Antony and the johnsons » fait partie de ces albums que l’on écoute d’une traite, sans jamais pouvoir arrêter un morceau en cours, comme possédés. Des plages telles que « Twilight » ou « Divine » sont tantôt dans la délicatesse, tantôt dans la montée en puissance. Et la magie opère. Une musique qui nous transporte littéralement. Ici, la voix d’un chanteur, tout en finesse, en raffinement. Des paroles et mélodies à couper le souffle. Reste à vous faire part de l’une de mes convictions profondes. Il ne suffit pas d’avoir un univers à soi pour être talentueux, mais dans le cas bien précis d’Antony, le talent a même dépassé cette réflexion. A la fin de l’écoute de l’album, plus aucune interrogation ne tient. Il ne reste qu’enchantement.

Publié sur etudiantaparis.com

Publié dans Chroniques musicales

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